Charte pour l’introduction progressive du courant continu (DC) dans le bâtiment et la ville durable
La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre passe par une meilleure maîtrise de notre consommation énergétique à commencer par le bâtiment et les transports qui représentent à eux seuls respectivement 30% et 29% de la consommation énergétique mondiale (source IEA), (45% et 33% pour la France / source ADEME).
Alors que le monde de demain sera de plus en plus électrique il convient aujourd’hui de s’interroger à nouveau sur la pertinence du courant continu en complément du courant alternatif dans certains cas d’usages afin de contribuer à réduire notre empreinte carbone. En effet une part croissante des sources d’énergies sera renouvelable (41% des sources de production mondiales d’énergie selon le scénario REMAP 2030) dont une grande part produite nativement en courant continu. Par ailleurs, l’énergie électrique produite et/ou stockée localement sur un bâtiment est essentiellement en courant continu (DC) et les charges alimentées (points de consommation) fonctionnent majoritairement sur ce site en courant continu à commencer par les véhicules électriques, l’éclairage LED et tous les équipements à base de composants électroniques.
Par conséquent, il apparait de moins en moins logique de devoir transformer l’énergie produite et/ou stockée localement, nativement en courant continu (DC), en courant alternatif (AC) pour la reconvertir en DC de nouveau au point de raccordement de la charge terminale à l’aide de convertisseurs statiques de puissance.
S’affranchir de cette double conversion au niveau de chaque équipement électrique avec un changement de paradigme laisserai ainsi la place à des solutions systémiques mignaturisées (convertisseurs à haute fréquence) ou hybrides AC/DC . Ceci entraînant de facto une réduction de l’encombrement, du coût des équipements et de leur maintenance tout en leur conférant une plus grande durabilité. A l’échelle du bâtiment, deux familles d’architectures électriques se détachent :
- Pour des applications Courant Faible : Le réseau DC permettrait de simplifier la distribution électrique en délivrant la puissance et la data dans le même câble. Cela entraînant la simplification de certains usages comme le comptage électrique au point de consommation (permettant une facturation à l’usage) ou le raccordement et le pilotage des équipements. Cela entraînerait également une réduction des consommations électriques des bâtiments par la supression d’équipements de conversion consommateurs d’énergie, réduisant ainsi les appareils à maintenir, les déchets en fin de vie et le CO2 émis lors de la fabrication et du transport.
- Pour les application Courant Fort : Le courant continu en moyenne tension est connu et très cadré dans les domaines du férroviaire et des «énergies renouvelables ». Les mêmes conditions d’utilisation peuvent être transposées au bâtiment sur des équipements nativement en courant continu tels que les moteurs électriques (ventilation, pompages, ascenseurs…) ou les véhicules électriques.
C’est fort de ce constat que je souhaite un engagement fort de tous les acteurs pour porter ensemble ce projet de portée universelle et qui fait l’objet de la présente charte en 10 points.
J’appelle dès aujourd’hui :
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Emmanuel FRANCOIS
Fondateur du Fonds MAJ
Email : emmanuel.francois@fonds-maj.org
Twitter : @EM_Francois1
Saint-Didier au Mont d’Or, le 06 Janvier 2020